Une force unifiée contre le terrorisme : l'Alliance des États du Sahel se prépare à frapper fort
L'Alliance des États du Sahel (AES) se prépare à déployer une force militaire conjointe pour lutter contre le terrorisme dans la région.
L'annonce a été faite hier par le ministre nigérien de la Défense, Salifou Mody, sur la télévision nationale. Cette force sera composée de 5 000 soldats en provenance du Burkina Faso, du Mali et du Niger, visant à contrer la menace jihadiste qui déstabilise le Sahel, rapporte RFI.
Selon le ministre, cette unité militaire unifiée disposera de moyens aériens et terrestres, d'une coordination renforcée du renseignement et d’un commandement centralisé.
La mise en place de cette force serait imminente, avec des plans déjà finalisés par les chefs d'état-major des trois pays concernés. "Nous travaillons activement pour que cette armée soit opérationnelle dans quelques semaines", a-t-il assuré.
Cette initiative survient alors que le Sahel fait face à une recrudescence des violences jihadistes. En 2024, la région a compté plus de 6 000 victimes, avec le Burkina Faso en tête de ce triste bilan mondial. L’ONU a d’ailleurs récemment désigné l’Afrique comme l’épicentre du terrorisme mondial, renforçant ainsi l’urgence d’une réponse coordonnée.
Pour les populations de la région, la création de cette force est perçue comme une lueur d’espoir. Elle représente un pas vers une sécurité retrouvée, tant les attaques jihadistes déstabilisent au quotidien la vie des civils.
En ces temps de crise, l’AES ambitionne d’apporter un renfort militaire solide et une stabilité nécessaire dans une zone particulièrement vulnérable.