Vidéo. « Partez maintenant » : Paris, Londres, Washington… ces pays qui pressent leurs ressortissants de quitter le Liban
La Grande-Bretagne, les États-Unis ou encore la France conseillent à leurs ressortissants de prendre un avion pour quitter le Liban, sur fond d’inquiétudes d’une escalade militaire au Proche-Orient.
Quittez le Liban « maintenant », avertissent les ambassades. Face aux craintes croissantes d’une guerre totale entre Israël et le Hezbollah libanais, plusieurs pays occidentaux ont lancé et réitéré ce samedi un appel à leurs ressortissants de quitter le pays après la multiplication des menaces de l’Iran et de ses alliés contre Israël. Ces dernières heures, ce sont Londres, Paris et Washington qui se sont faits les plus pressants. L’Arabie saoudite a, à son tour, appelé dimanche ses ressortissants à quitter le Liban « immédiatement ».
Les Français présents au Liban appelés à partir « dès que possible »
La France a appelé dimanche ses ressortissants français à quitter le pays du Cèdre au plus vite. « Dans un contexte sécuritaire très volatile, nous appelons à nouveau l’attention des ressortissants français, en particulier ceux de passage, sur le fait que des vols commerciaux directs et avec escales vers la France sont encore disponibles, et nous les invitons à prendre leurs dispositions maintenant pour quitter le Liban dès que possible », souligne sur son site le ministère des Affaires étrangères dans sa fiche conseils aux voyageurs pour ce pays. Il rappelle aussi qu’il est « instamment demandé » aux Français de ne pas aller au Liban.
Dès jeudi, le Quai d’Orsay avait actualisé sa fiche conseils aux voyageurs en attirant déjà « l’attention des ressortissants français, en particulier ceux de passage, sur le fait que des vols commerciaux pour la France » étaient « encore disponibles ». « On a ajouté un conseil à nos ressortissants de passage d’utiliser les vols qui existent aujourd’hui pour rentrer en France », avait fait savoir le lendemain Philippe Lalliot, directeur du centre de crise et de soutien du Quai d’Orsay, sur BFMTV. Mais l’appel n’avait jusqu’alors pas été aussi ferme que ce dimanche.
Le Quai d’Orsay a par ailleurs indiqué samedi dans un communiqué que le ministre démissionnaire Stéphane Séjourné s’était entretenu par téléphone avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken, pour partager « leurs préoccupations face à la montée des tensions au Proche et Moyen-Orient ». Ils ont de nouveau appelé « toutes les parties à la plus grande retenue afin de prévenir tout embrasement régional qui aurait des conséquences dévastatrices pour les pays de la région et pour la recherche d’une perspective de paix », a précisé le ministère.
Washington exhorte à « réserver n’importe quel billet disponible »
Les États-Unis ont eux-mêmes lancé une alerte pour leur population : l’ambassade des États-Unis à Beyrouth a exhorté ces derniers jours ses citoyens à prendre « n’importe quel billet d’avion disponible » pour quitter le pays. Malgré les suspensions et annulations de vols vers la capitale libanaise, « des options de transport commercial pour quitter le Liban restent disponibles », a indiqué l’ambassade dans un communiqué.
« Nous encourageons ceux qui souhaitent quitter le Liban à réserver n’importe quel billet disponible, même si ce vol ne part pas immédiatement ou ne suit pas l’itinéraire de leur choix », a encore indiqué l’ambassade.
« Partez maintenant », dit Londres
Le gouvernement britannique a également appelé les siens à quitter « maintenant » le Liban « tant que des liaisons commerciales restent disponibles ». « Les tensions sont élevées et la situation pourrait se détériorer rapidement (…) Mon message pour les ressortissants britanniques est clair : partez maintenant », a déclaré le chef de la diplomatie britannique David Lammy.
Le ministère des Affaires étrangères enjoint aussi aux Britanniques présents au Liban de s’enregistrer auprès des services consulaires sur place afin de pouvoir être tenus informés de l’évolution de la situation par les autorités. Londres indique aussi que des « personnels militaires » seront bientôt déployés « dans la région » pour fournir aux ambassades britanniques un « soutien opérationnel afin d’aider les ressortissants britanniques ». Des hélicoptères de la Royal Air Force sont aussi « en alerte » en cas de besoin.