Crise à la Cédéao : Retraits des pays du Sahel et efforts diplomatiques en cours pour trouver une solution
Depuis l'annonce du retrait des pays de l'Alliance des États du Sahel de la Cédéao, les entretiens et les initiatives se multiplient au sommet de l'organisation et des États de la sous-région pour faire face à cette situation.
Les dirigeants les plus sollicités incluent Alassane Ouattara de la Côte d'Ivoire, qui termine un séjour à l'étranger. Mais le président nigérian Bola Tinubu, actuel président en exercice de la Cédéao, a également eu des entretiens téléphoniques avec le président du Ghana, ainsi qu'avec ses homologues gambien et libérien.
Une rencontre des chefs d'État de l'institution régionale est en cours de planification pour aborder cette actualité. Parmi les hypothèses envisagées, un possible sommet extraordinaire à Abuja, au Nigeria (« Pourquoi pas ce week-end ? », se demande l'un de nos interlocuteurs).
Une autre hypothèse serait une rencontre en marge du prochain sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba, réunissant les chefs d'État de la Cédéao.
Le cas du Mali, du Niger et du Burkina Faso devient un défi pour la Cédéao, admet un diplomate de la présidence de la Commission. Il souligne la nécessité d'une approche délicate. L'idée prédominante est de ramener les pays qui ont annoncé leur retrait au sein de l'institution.
Dans les discussions à venir, le Togo est bien placé pour jouer le rôle de médiateur. Le président Faure Gnassingbé entretient des relations avec Bamako, Niamey et Ouagadougou.
Les putschistes maliens, burkinabè et nigériens apprécient sa position dans la crise et, au cours des dernières 48 heures, des émissaires togolais ont parcouru ces trois pays du Sahel.