La COP28 à Dubaï: «c'est très positif qu'il y ait des initiatives comme celles que prennent les pays du Golfe»
Au micro d’Al Ain news, le Professeur Yahia Zoubir, expert en relations internationales, partage ses réflexions sur le rôle central de la COP28 et les solutions qu'elle apporte face aux enjeux écologiques mondiaux.
Dubaï accueille actuellement la 28e Conférence des Parties (COP28), un événement international crucial où les leaders mondiaux se réunissent pour débattre des défis environnementaux pressants.
Les pays du Golfe, dont les Émirats Arabes Unis, s'investissent activement dans la COP28, non seulement par intérêt écologique, mais aussi pour renforcer leur image à l'échelle internationale. Selon le Professeur Zoubir, "Les pays du Golfe s'intéressent à ce type d'événement car c'est très bien pour l'image du pays à l'international. Les Émirats et d'ailleurs les autres pays du Golfe mettent de sérieux moyens dans une logique de responsabilisation écologique. C'est une manière de se créer une réputation et de se positionner sur la scène internationale."
Cette logique d'engagement responsable se manifeste dans les initiatives financières et technologiques déployées par les nations du Golfe. Elles cherchent à dépasser le simple bénéfice d'image pour adopter des actions concrètes. Le Professeur Zoubir souligne que "c'est très positif qu'il y ait des initiatives comme celles que prennent les pays du Golfe."
Cependant, la COP28 ne se déroule pas sans défis, notamment en ce qui concerne les relations internationales. Le Professeur Zoubir soulève une question cruciale : "L'obstacle majeur est que dans les relations internationales, personne ne peut obliger, sauf par la force, à respecter ses obligations écologiques. Qu'est-ce qui empêche un Donald Trump de se retirer d'accords sur le climat à l'avenir ?"
Cette interrogation souligne la complexité des engagements écologiques dans le contexte des relations internationales, mettant en évidence le besoin de mécanismes incitatifs robustes. Le poids des responsabilités dans cette quête de solutions durables est également souligné par le Professeur Zoubir : "Le poids de la responsabilité et des efforts les plus importants à fournir repose sur les épaules des pays déjà développés."
COP28 : Le Canada versera 16 millions $ au nouveau fonds « pertes et dommages »
Une des raisons majeures pour les pays du Golfe de participer activement à la COP28 est leur vulnérabilité face aux changements climatiques. Le Professeur Zoubir explique, "Pour les pays du Golfe, c'est d'autant plus nécessaire car ce sont des pays désertiques, ils sont en première face à la menace climatique."
En conclusion, le Professeur Yahia Zoubir met en lumière un déplacement essentiel dans les discussions environnementales mondiales. "Désormais le problème n'est pas dans le diagnostic, mais dans les solutions et l'application de cette solution." La COP28 à Dubaï offre une plateforme cruciale pour débattre, concevoir, et mettre en œuvre les solutions nécessaires pour un avenir écologique mondial.