Ramzan Kadyrov président de la République de Tchétchénie dans des déclarations exclusives à Al-Ain News sur la situation en Ukraine
L’effondrement du monde unipolaire… « Si la bagarre est inévitable, frappez le premier ! » Vladimir Poutine.
Plus de 30 ans se sont écoulés depuis la fin de la guerre froide. Le temps est passé. Les souvenirs de cette époque, comme un vieux film d’actualités, refont surface dans des couleurs délavées, un son sourd et des artefacts caractéristiques d’un film abîmé par les années. Mais 1991 sera la dernière année de coexistence pacifique. Je n’ai que 15 ans. Et ce que mon peuple et moi devrons traverser ne me vient même pas à l’esprit. Nous sommes des citoyens de l’URSS, où il n’y a pas de différence entre les nationalités, où chacun est un frère pour l’autre et où le « cinquième point » [indication de l’ethnie] dans le passeport ne signifiait absolument rien. La ville de Grozny était une grande ville paisible, dont le symbole était l’usine Krasnyj Molot. Des hectares de terrains industriels où l’activité ne s’arrêtait jamais, pas une seule minute. Des travailleurs – des ouvriers soviétiques ordinaires : Tchétchènes, Russes, Ingouches, Ukrainiens, Juifs, Géorgiens, Arméniens et tous les autres représentants du glorieux peuple soviétique. Ils n’avaient qu’un seul but : [travailler] pour faire connaître le nom glorieux de [notre] belle république tchétchéno-ingouche en fournissant des produits sur lesquels figurait l’estampille « Fait-à-Grozny » dans tous les coins, même les plus lointains de notre Patrie.
Telle était ma belle et bien-aimée Grozny, qui quelques temps plus tard sera tachée d’écarlate par le sang des civils. Et c’est alors que cette calamité nous touche tous, indépendamment de notre nationalité, de notre religion ou de notre lieu de résidence. La guerre est arrivée chez moi. Et chaque jour, nous devions prendre des décisions difficiles. Des décisions qui auraient été faciles à prendre si leur résultat n’avait affecté que moi et ma famille. Mais lorsque le sort d’une Nation entière dépend de votre parole, il faut alors avoir claire conscience et claire compréhension de la signification du terme de « responsabilité ».
Durant cette période difficile, la haine interethnique s’épanouissait sous mes yeux. Pour un Tchétchène, le terme autrefois impensable de « vol » est devenu la norme dans le vocabulaire courant, et le célèbre monument à « l’Amitié entre les peuples », au cœur de notre belle ville est devenu un point de vente d’esclaves […]
C’est avec une grande douleur que je dois maintenant accepter le fait que, des décennies plus tard, mon cher peuple ukrainien, frère, se retrouve dans un malheur comparable à celui auquel nous avons nous-mêmes pu échapper tout récemment, grâce à l’exploit héroïque de notre premier président Akhmat-Khadzhi Kadyrov […].
Lors de la création de la Communauté des États indépendants, chaque citoyen de l’ancienne Union soviétique était sincèrement convaincu que l’apparition de frontières était une formalité qui n’ébranlerait jamais les liens épais de l’amitié et de la fraternité de peuples hier unis. Mais nous avions tort…
Je suis Ramzan Akhmatovich Kadyrov. Fils du Premier Président de la République Tchétchène, Héros de la Russie Akhmat-Khadji Kadyrov. Il a été à la hauteur de son titre de héros national en donnant sa vie pour sauver le peuple tchétchène, non pas par la parole mais par les actes. Et je suis celui qui perpétue sa cause. Je suis le fidèle fantassin de Vladimir Poutine, prêt à soutenir et à exécuter tout ordre dans l’intérêt de notre pays.
Dans cet article, en me référant à mes expériences difficiles de vie et de guerre, en tant que représentant d’un peuple contraint de passer par les sept cercles de l’enfer, je vais essayer de vous transmettre, mon cher lecteur, ce qui se passe actuellement sur la carte politique du monde.
24 février. 17h30, heure de Moscou. Le monde entier est tenu en haleine alors que, la veille, des documents historiques ont été signés au Kremlin, qui mettront bientôt fin au terrible bain de sang et à la violence subis par les 4 millions de personnes des régions de Donetsk et de Lougansk en Ukraine au cours des huit dernières années. Le commandant en chef [V. Poutine] appose sa signature et deux jeunes États apparaissent sur la carte du monde. Leurs souffrances vont enfin prendre fin. Désormais et pour toujours, le fier peuple tchétchène salue les citoyens des Républiques populaires indépendantes et reconnues de Donetsk et de Lougansk ! Vladimir Vladimirovitch passe à l’antenne et annonce une opération militaire spéciale.
Cependant, chacun d’entre nous doit comprendre le contexte de cette décision. Beaucoup de gens se demandent aujourd’hui : « Mais que se passe-t-il ? « . Dans quelles circonstances la décision de mener une opération spéciale a-t-elle été prise ? Pourquoi le sujet du Donbass est-il si douloureux et compréhensible pour les Tchétchènes ? Quand tout cela finira-t-il ?
C’est là que nous arrivons au début de l’histoire. Une histoire très récente.
Dans cet article, je veux dire la vérité au public, reproduire tous les événements historiques et leurs causes qui ont conduit à l’opération spéciale en Ukraine. Dans un enchaînement logique d’événements historiques, vous trouverez des réponses et comprendrez beaucoup de choses. Pour comprendre le présent, il faut se tourner vers le passé.
La Seconde Guerre mondiale a été un ouragan sur la planète, l’Union soviétique étant la plus durement touchée. La confrontation qui s’ensuit entre l’URSS et les États-Unis est communément appelée « guerre froide ». Cependant, la confrontation entre les deux puissances mondiales a commencé bien avant la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 20-30, l’Europe balançait de part et d’autre, des accords et des alliances étaient conclus. Capitalisme et socialisme ont commencé à s’opposer, et les États n’ont pas marqué de pause jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale, lorsqu’ils se sont alliés contre l’Allemagne fasciste. À la fin de la guerre, la carte politique du monde a été modifiée, l’URSS et les États-Unis s’y partageant le contrôle et l’influence. En développant des armes nucléaires, notamment pour intimider l’URSS, l’Amérique bombarde des villes japonaises et projette d’exercer une domination mondiale exclusive. Cependant, les bombes nucléaires ne suffisent pas à détruire l’URSS, et l’Armée rouge est la plus puissante armée de la planète. De plus, il ne faut pas oublier que l’Union Soviétique a également commencé à développer des armes nucléaires.
Par la suite, en 1949, l’OTAN a été créée avec l’objectif de facto de combattre l’Union soviétique. Le résultat, comme nous le savons tous, est que l’Union a cessé d’exister, mais l’OTAN, dont la tâche était censée contenir la menace de l’expansion soviétique après la Seconde Guerre mondiale, ne fait que s’étendre. Logiquement, cette alliance aurait dû s’effacer, comme les Soviétiques, mais ses frontières ont continué de s’étendre. Et chaque jour qui passe, les États-Unis, en tant que principal pays de l’OTAN, se comportent de manière de plus en plus agressive, utilisant des méthodes illégales contre différents pays du monde, comme des sanctions, le soutien de l’opposition, l’organisation de révolutions, l’élimination physique des dirigeants, etc. Tout au long de son histoire, l’OTAN est passée par huit étapes d’élargissement, chaque élargissement se rapprochant des frontières de la Russie et menaçant sa sécurité. Ce faisant, elle a ignoré des dispositions essentielles du traité entre les États-Unis et la Russie et de l’accord de garantie de sécurité avec l’OTAN. Il s’agit notamment de la non-expansion de l’Alliance et du non-déploiement de systèmes d’armes offensifs à proximité des frontières russes. Les dirigeants de l’OTAN ont vite oublié leurs assurances que ce bloc militaire n’impliquerait pas les anciens alliés de l’Union soviétique – Pologne, République tchèque, Slovaquie, Roumanie, Bulgarie, Hongrie et autres. Tous ces pays, ainsi que d’autres, dont les anciennes républiques de l’Union soviétique (Lituanie, Lettonie et Estonie), ont été acceptés dans l’Alliance.
Le processus ne s’est pas terminé avec l’inclusion des États susmentionnés dans l’OTAN. Les États-Unis, créant un nouveau système de monde unipolaire. Croyant après l’effondrement de l’Union soviétique au rôle exclusif de leur pays sur la scène internationale, [les Etats-Unis] ont commencé à déployer des armes, y compris offensives, près des frontières de la Fédération de Russie. Les signaux émis par les responsables russes, dès le milieu des années 1990, avertissant les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN qu’il n’était pas souhaitable que les forces de l’alliance militaire s’approchent des frontières de la Russie, n’ont pas été entendus.
Tout cela a perturbé l’équilibre des forces sur la scène internationale, au détriment des intérêts de l’État russe.
Enivré par la disparition de la carte politique du monde du pays qui avait été le seul capable d’empêcher la réalisation de ses plans hégémoniques, Washington a entrepris de dicter au monde, de manière cohérente et cynique, sa volonté de gendarme [du monde].
Il n’y avait rien de particulièrement nouveau dans ses actions. Après tout, l’Amérique est un pays construit sur les os et le sang de centaines de milliers d’indigènes assassinés. Le bombardement de villes pacifiques, le meurtre d’innocents, le vol et la violence, la planification et la réalisation de coups d’État anticonstitutionnels sur le territoire d’États souverains – tels sont le style et les méthodes de la diplomatie américaine, dont les fruits sont connus des peuples de l’Europe dite libérale, de l’Asie du Sud-Est et de l’Orient arabe.
Je ne m’étendrai pas sur les actions militaires criminelles des États-Unis en Irak et en Libye, les coups d’État dans un certain nombre de pays, le bombardement de la Yougoslavie, etc. Il faudrait écrire un livre entier pour cela. Parlons de notre république. Le peuple tchétchène a fait l’expérience de tout l’arsenal des actions vicieuses et insidieuses de l’Occident. Sans nous en rendre compte, nous nous sommes embarqués dans une aventure illusoire qui a coûté la vie à des centaines de milliers de personnes. Notre peuple a été utilisé par l’Occident dans le but de détruire la Russie. Le pire ennemi est celui que vous ne connaissez pas. Il peut prétendre être un ami, un bienfaiteur, un observateur, mais ses tentacules sales s’introduisent dans nos cerveaux, trompent nos esprits, montent nos frères les uns contre les autres. Le pays tchétchène est devenu une rampe de lancement pour les terroristes internationaux et les extrémistes de tous bords, et seul Allah sait combien d’efforts il a fallu déployer pour débarrasser notre pays de ces créatures répugnantes. Les forces du terrorisme international ont semé la mort, la destruction et la souffrance sur le territoire tchétchène. Malgré d’énormes difficultés, le peuple tchétchène dirigé par le Premier Président de la République tchétchène, Héros de la Russie Akhmat-Khadzhi Kadyrov, avec le soutien du président Vladimir Poutine, a réussi à repousser les ennemis de son pays et de son peuple, et à établir une paix durable dans la région. Aujourd’hui, la République tchétchène est un lieu unique où le terrorisme a été finalement, complètement et irrévocablement vaincu. Après cela, il y a eu des révolutions colorées en Géorgie et des tentatives de s’emparer des territoires de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud. Mais grâce à la politique délibérée et aux mesures opportunes de notre président, dont le résultat pour l’Occident a été l’effondrement de l’idée de la sécession du Caucase de la Russie.
L’arme suivante contre notre pays était l’Ukraine.
L’organisation nationaliste ukrainienne dirigée par Stepan Bandera y était active depuis les années 1940. Immédiatement après l’effondrement de l’URSS, leurs sbires idéologiques, qui étaient là depuis longtemps, ont entamé une politique antirusse forcenée. La russophobie est devenue en fait une idée nationale. Pendant ce temps, l’Ukraine a continué à recevoir de la Russie des prêts, des ressources énergétiques à des prix inférieurs à ceux du marché et diverses sortes de privilèges. Cela n’a toutefois pas empêché l’Ukraine de réécrire ses manuels scolaires, d’autoriser les défilés nazis, d’exclure les Russes [de la liste] des peuples autochtones [d’Ukraine], d’interdire les médias russophones et bien d’autres choses encore. Par conséquent, je pense que le problème du nationalisme, de la russophobie et des attitudes loyalistes envers le fascisme n’est pas une excroissance momentanée de 2014, lorsque ces forces destructrices en Ukraine ont non seulement […] relevé la tête, mais ont ouvertement commencé à prendre le pouvoir. Tous ces processus négatifs dans la République se sont accumulés pendant de nombreuses années, avec la connivence des autorités ukrainiennes, alimentés de l’extérieur et sans aucune critique de la part de la communauté internationale.
Les « amis » étrangers de l’Ukraine ont dépeint de manière obsessionnelle de [soi-disant] brillantes perspectives, renforçant ainsi les sentiments antirusses au sein de la société [ukrainienne]. La pouriture nazie, intoxiquée par l’idéologie misanthropique de la Seconde Guerre mondiale, devenait de plus en plus bruyante, déversant continuellement des tonnes de boue sur la Russie. Et cela bien que sans l’aide généreuse de la Russie, l’État ukrainien n’aurait jamais existé. Je pense qu’il est temps de le rappeler et pas seulement à l’Ukraine.
L’Occident libéral a fermé les yeux sur tout cela. Ces actes antirusses se sont poursuivis de manière cohérente et méthodique, se raffinant année après année sous les applaudissements de l’Europe libérale et des États-Unis. Des nazis ukrainiens de toutes sortes, y compris ceux qui sont du côté des terroristes internationaux, ont combattu en Tchétchénie et tué ceux qui défendaient l’honneur et la liberté [de la Tchétchénie]. Mais cela n’a en rien gêné les démocrates européens et américains. Au contraire, l’Occident n’a fait qu’encourager la russophobie en Ukraine, en vue de l’incorporation ultérieure de ce pays dans l’OTAN. Il convient également de rappeler que l’année dernière, un document jusqu’alors classé « secret » a été découvert dans les archives nationales britanniques. Mais tous les secrets sont un jour révélés. Ce document s’est avéré être le procès-verbal d’une réunion des ministres des affaires étrangères des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la République fédérale d’Allemagne, qui a eu lieu dans la ville allemande de Bonn le 6 mars 1991.
Le protocole mis au jour révèle une grave incohérence dans l’histoire telle que propagée par l’Occident. L’OTAN, l’alliance militaire des pays occidentaux, en négociant l’unification de la République fédérale d’Allemagne et de la République démocratique allemande en un seul État allemand, a clairement promis au chef de l’État soviétique que l’alliance atlantique militaro-stratégique donnait des garanties comme quoi elle n’étendrait pas son influence au-delà de l’Oder, en Europe de l’Est. Raymond G.H. Setz, un diplomate américain, a précisé que « Nous avons clairement fait savoir à l’Union soviétique – lors des pourparlers 2+4 et aussi lors d’autres entretiens – que nous n’avons pas l’intention de profiter du retrait des troupes soviétiques d’Europe de l’Est… L’OTAN ne doit pas s’étendre vers l’Est, que ce soit officiellement ou officieusement ». La même position a été adoptée par Jürgen Chrobog, du ministère allemand des Affaires étrangères : « Au cours des pourparlers 2+4 (sur le statut de l’Allemagne après l’unification), nous avons clairement indiqué que l’OTAN ne s’étendrait pas vers l’Est… Nous ne pouvons donc pas proposer l’adhésion à l’OTAN à la Pologne et aux autres pays ».
Cette promesse sera rompue à plusieurs reprises par tous les pays participant à la réunion : 14 fois.
En 1999, l’OTAN s’étend à trois États à la fois : la Hongrie, la Pologne et la République tchèque. Puis en 2004 sept autres : Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Roumanie, Slovaquie et Slovénie. En 2009, à l’Albanie et la Croatie. En 2017 au Monténégro et en 2020 à la Macédoine du Nord.
À l’époque, la Fédération de Russie, encore jeune, et son peuple ont été trompés par de fausses promesses et de faux espoirs. Le peuple ukrainien frère a également été trompé.
Le 5 décembre 1994, un document intitulé « Memorandum on Security Assurances in Connection with the Accession of Ukraine to the Treaty on the Non-Proliferation of Nuclear Weapons » (Mémorandum sur les garanties de sécurité liées à l’adhésion de l’Ukraine au traité de non-prolifération des armes nucléaires) a été signé à Budapest, capitale de la Hongrie. Signée par Eltsine, Clinton, Major et Koutchma, l’Ukraine a déclaré une fois pour toutes qu’elle renonçait à son statut de puissance nucléaire. Au cours de l’opération spéciale menée sur le territoire de l’Ukraine, il apparaît clairement que ni l’Ukraine elle-même ni les pays garants n’ont tenu leur promesse. En outre, des documents et des laboratoires destinés à la production d’armes biologiques, créés avec le plein patronage des partenaires occidentaux, à savoir les États-Unis, ont été découverts en Ukraine. Au total, 336 laboratoires répartis dans 30 pays, dont 26 pour la seule Ukraine, sont sous contrôle [américain]. Il est effrayant d’imaginer ce qui aurait pu arriver au monde s’il n’y avait pas eu la décision prise par le président Vladimir Poutine.
En 2014, un coup d’État armé anticonstitutionnel (le fameux Maïdan), soutenu par l’Occident, a porté les nationalistes au pouvoir [en Ukraine]. La même année, un véritable pogrom nazi commence : des émeutes éclatent dans le centre-ville d’Odessa, obligeant certains opposants à l’intégration européenne à se réfugier dans la Maison des syndicats. Elle a été sous les tirs et incendiée par des néo-nazis. Les personnes qui sautaient par les fenêtres en feu étaient tuées par des tireurs d’élite ou battues à mort sur le sol. Quarante-deux personnes ont été brûlées vives, six autres ont été tuées dans la rue et plus de 240 ont été blessées dans le brasier. La journée du 2 mai est entrée dans l’histoire d’Odessa comme le jour le plus noir de l’année, marquant un tournant dans la crise politique en Ukraine et le début de la guerre civile dans le Donbass.
Toujours en 2014, deux régions d’Ukraine (historiquement territoires russes) : les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk se sont opposées au pouvoir nationaliste. Au terme d’un référendum, la majorité des habitants ont voté pour l’indépendance des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk.
Depuis lors, ces territoires font l’objet de bombardements incessants, y compris de tirs de roquettes et de bombes. Selon l’OSCE, plus de 13 000 personnes ont été tuées. Les États-Unis et l’Europe se sont montrés totalement indifférents à cette catastrophe humanitaire en cours – ignorant la mort de milliers de civils, tout comme ils avaient auparavant ignoré les décès de civils causés par les conflits armés dans de nombreux pays arabes et du Moyen-Orient.
En février 2015, un ensemble de mesures signées par les dirigeants de l’Allemagne, de la France, de l’Ukraine et de la Russie à Minsk visait à résoudre le conflit armé dans l’est de l’Ukraine. Plus tard, ces documents, appelés accords de Minsk, ont été approuvés par une résolution spéciale du Conseil de sécurité des Nations unies.
Malgré tous les efforts de la Russie, l’Ukraine n’a pas respecté les accords de Minsk, et l’Allemagne et la France, les garants, n’ont absolument rien fait pour influencer et pousser Kiev à les appliquer. En d’autres termes, le monde entier assistait au meurtre de personnes innocentes. L’Ukraine tuait ses propres citoyens.
Au cours des 30 dernières années, depuis la proclamation de l’indépendance, des organisations nationalistes ont été activement créées en Ukraine. Un effort méthodique a été fait pour endoctriner la société avec des vues russophobes. La haine de la Russie a été inculquée non seulement dans les médias, mais même dans les jardins d’enfants et les écoles.
Ainsi, des germes du nazisme en Ukraine est né le fascisme ordinaire et des unités radicales incontrôlées sont apparues dans les villes ukrainiennes. Celles-ci défilent fièrement avec les symboles du Troisième Reich, justifient les actions d’Hitler dans leurs slogans et font ouvertement l’éloge des dirigeants les plus brutaux de l’Allemagne nazie. Tous ces sentiments fascistes ont été diffusés par les radicaux de l’UNA-UNSO, du Secteur droit (Pravyj Sektor), du Trident (Trizub), de Aidar, d’Azov et d’autres groupes. Ces prises de position nazies ont provoqué la mort de milliers de civils ukrainiens. Et ce uniquement parce qu’ils ne partageaient pas l’idéologie fasciste des admirateurs de Stepan Bandera.
Tout au long des années de guerre dans le Donbass, l’armée ukrainienne et les bataillons nationalistes (Azov et Aidar, qui ne sont pas subordonnés aux autorités officielles) ont été activement approvisionnés en armes par les États-Unis et les pays de l’OTAN. L’Ukraine est simplement gonflée d’armes occidentales. En même temps, Azov est une réelle cellule terroriste soutenue par les plus hauts échelons du gouvernement ukrainien. Le régiment a reçu carte blanche pour brutaliser les civils. Pour s’en convaincre, il suffit de consulter de brefs extraits des 13e et 14e rapports du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, ainsi que le rapport distinct sur les « violences sexuelles liées au conflit en Ukraine » :
« En juillet 2014, les forces ukrainiennes ont détenu un médecin volontaire travaillant avec les groupes armés de la « République populaire de Donetsk ». Quatre autres personnes ont été placées en détention avec elle. Elle et une autre détenue ont été régulièrement menacées de viol et, à une occasion, on leur a ordonné de se déshabiller, après quoi elles ont été interrogées par des soldats masculins alors qu’elles se tenaient nues et les yeux bandés. »
« En juin 2015, une femme a été enlevée de son propre domicile par dix hommes armés portant des masques et des uniformes noirs sans insignes, portant des gilets pare-balles et des casques. Ils l’ont emmenée au sous-sol d’un bâtiment en briques inachevé, où ils l’ont menottée à un grand tuyau dans une position de crucifixion. Deux hommes lui ont donné des coups de pied à la tête et au corps et l’ont frappée avec leurs poings et un tuyau métallique. Ils ont menacé de la violer et de la tuer, exigeant qu’elle confirme sa relation avec des personnes qu’elle ne connaissait pas. Elle n’a reçu ni nourriture ni eau et n’a pas été autorisée à utiliser les toilettes pendant environ 24 heures. Elle a ensuite été transférée au centre de détention. En date du 15 janvier 2017, elle a été reconnue coupable et condamnée et est actuellement en détention. »
« Au printemps 2016, un homme résidant en permanence sur un territoire contrôlé par des groupes armés a été arrêté par huit hommes masqués et vêtus de camouflage, qui le soupçonnaient d’être impliqué dans des groupes armés. Le lendemain, il a été emmené dans un bâtiment abandonné, où il a été interrogé. Les agresseurs l’ont déshabillé et lui ont attaché les jambes et les mains derrière le dos à une cage métallique. L’un d’entre eux a pris une baguette (une tige métallique utilisée pour nettoyer les canons de fusils) et a commencé à l’insérer dans le […] de l’homme, provoquant une forte douleur chez la victime. Le deuxième auteur a filmé la torture sur son téléphone portable. Ils ont ensuite battu la victime et menacé de publier la vidéo enregistrée sur la page des médias sociaux de l’homme. L’homme a signé un document dans lequel il plaide « coupable ». Il a été condamné et est maintenant en détention. »
Ces incidents honteux et inqualifiables se retrouvent dans les documents officiels de l’ONU. Mais il n’y a eu aucune réaction de la part de la communauté internationale, qui est sous l’aile des États-Unis d’Amérique.
Pendant huit longues années, des crimes similaires ont été commis contre les habitants des deux Républiques par le Kiev officiel, tandis que les gouvernements, de Porochenko à Zelensky, n’ont rien fait pour arrêter de maltraiter des personnes qui étaient leurs propres citoyens.
2014 a été, en un sens, une année charnière. Et pas seulement parce que les forces nationalistes destructrices d’Ukraine ont déjà pris ouvertement le pouvoir et commencé à harceler la population russe du pays. Cette année-là est également liée au début de l' »ère » de la « politique de sanctions » par les pays occidentaux contre la Fédération de Russie. Ces « séries de sanctions » se sont transformées en tentatives d’exercer une pression sur le pays afin de « corriger » nos politiques intérieures et extérieures. Comme l’a souligné le président russe Vladimir V. Poutine dans l’un de ses discours, la Russie n’est pas un pays auquel on peut parler le langage des ultimatums. Mais les pays de l’OTAN ne semblent pas vouloir entendre le langage diplomatique et sensé de la nécessité d’un dialogue équitable et juste qui tienne compte des intérêts des différentes parties.
Peu après avoir pris le pouvoir, la nouvelle « élite politique » ukrainienne a déclenché une guerre sanglante à grande échelle dans les oblasts de Donetsk et de Lougansk, soumettant la population locale à des persécutions et des violences massives.
L’Ukraine a récemment menacé directement de construire ses propres armes nucléaires. Zelensky a annoncé son intention de se retirer du mémorandum de Budapest, qui interdit à l’Ukraine de posséder de telles armes. Dans le même temps, l’Ukraine dispose de suffisamment de puissance et de moyens pour créer au moins la « bombe sale ». Si l’Ukraine disposait d’armes nucléaires, le temps de vol des missiles vers Moscou ne serait que de quatre minutes environ – il serait alors impossible d’empêcher une frappe dans ce laps de temps.
Avec de tels facteurs de menace pour la sécurité stratégique de notre pays, le président de la Russie a pris non seulement une décision tout à fait naturelle, correcte, mais aussi la seule possible – reconnaître les Républiques populaires de Lougansk (LNR) et de Donetsk (DNR) et lancer une opération militaire spéciale pour démilitariser et dénazifier l’Ukraine.
De nombreux responsables et journalistes occidentaux ont oublié un autre fait. À la veille de l’opération spéciale des forces armées russes, le chef de l’État, V.V. Poutine a appelé les dirigeants des pays de l’OTAN à créer un système qui tiendrait compte des intérêts de toutes les parties, qui garantirait la sécurité tant pour l’Occident, l’Ukraine, la LNR et la DNR, que pour la Fédération de Russie. Cependant, même ces propositions sensées ont été rejetées de manière plutôt cynique.
Le développement d’armes biologiques en Ukraine, que j’ai mentionné, ne constituerait pas seulement une menace pour la Russie ! La troisième guerre mondiale, la création d’armes nucléaires et l’utilisation d’armes biologiques affecteraient le monde entier. Aujourd’hui, la Russie ne protège pas seulement le Donbass et son avenir, elle empêche une catastrophe mondiale à l’échelle planétaire.
De cette manière, la Russie a empêché une frappe imminente de l’OTAN par l’intermédiaire de l’Ukraine sur son territoire. Une opération militaire sur le territoire de l’Ukraine est nécessaire, je le rappelle, pour le MONDE ENTIER. Le peuple ukrainien n’est pas un ennemi de la Russie, c’est pourquoi l’armée russe a pour mission de préserver la vie des civils pacifiques du peuple ukrainien fraternel.
Une tactique inverse est utilisée par l’armée ukrainienne et les bataillons néo-nazis, qui utilisent leurs propres citoyens comme boucliers humains, en plaçant des armes lourdes dans les zones résidentielles, en bloquant les couloirs humanitaires et en se cachant derrière le dos des civils. Leur objectif est de provoquer des centaines de morts pour obtenir une image pour les médias étrangers.
Le président russe a clairement exposé les objectifs de l’opération en Ukraine. Il s’agit de la protection de la DNR et de la LNR, de l’élimination des infrastructures militaires accumulées grâce à l’OTAN, de la destruction des formations néo-nazies et de la poursuite des criminels nationalistes. C’est la seule façon de garantir la sécurité du monde entier.
La Russie ne vise pas à occuper l’Ukraine ! Le peuple ukrainien décidera de son propre sort : sans implication des néonazis et sans influence occidentale. Telle est la politique de la Russie dans le monde entier, à l’égard de n’importe quel pays – défendre les droits des nations à l’autodétermination.
Nous observons depuis longtemps les provocations des dirigeants ukrainiens. Nous avons observé patiemment, car les Russes et les Ukrainiens sont essentiellement un seul peuple. Mais la voix de la raison n’a pas été entendue. Nous avons insisté pour que les accords de Minsk soient mis en œuvre dans leur intégralité. Zelensky, avec le sourire d’un clown professionnel, a déclaré sans réfléchir son refus d’adhérer aux accords de Minsk, outrepassant de manière flagrante les limites de la diplomatie. Les garants des accords, la France et l’Allemagne, n’ont pas respecté leurs obligations internationales, laissant ainsi à Kiev la possibilité d’agir comme bon lui semble.
Pendant ce temps, le monde entier a continué à regarder les États-Unis et l’OTAN fournir des armes à l’armée ukrainienne pour qu’elle poursuive la guerre contre Donbass et Lougansk, où chaque jour depuis huit ans, les personnes qui ne voulaient pas être sous le régime illégal de Maidan sont tuées. Nous constatons que les médias ukrainiens et leurs collègues de la presse de boulevard brouillent l’information sur tous ces crimes monstrueux. Et sous ce voile, l’Ukraine mène à bien son sinistre complot.
Rappelons que depuis l’effondrement de l’URSS, l’Ukraine est en pourparlers directs pour rejoindre l’OTAN. Naturellement, la Russie, guidée par le souci de garantir sa propre sécurité, ne pouvait que réagir à la manipulation militaire et politique qui se déroulait à proximité immédiate de ses frontières occidentales. Nos dirigeants ont averti les dirigeants européens et leurs conseillers américains que les pays directement limitrophes de la Russie ne devaient pas être admis dans le bloc de l’OTAN, qu’une décision différente pourrait avoir de graves conséquences. Visiblement, nous n’avons pas été entendus ! De toute évidence, nos adversaires avaient oublié qu’ils jouaient un jeu à courte vue avec une puissance qui était sortie victorieuse des plus grandes guerres.
Le soi-disant « président » Zelensky, qui est un acteur [comique] professionnel, plutôt bon d’ailleurs. Pour cela, il mérite une attention particulière, ce que l’on ne peut pas dire de lui en tant que politicien. Je tiens à souligner qu’un dirigeant fort et puissant rend son pays fort et puissant et ne se laisse jamais utiliser dans un rôle de marionnette, il défendra fermement et inébranlablement les intérêts de son peuple ! Et qu’en est-il de Zelensky ? Aujourd’hui, il n’arrive pas à comprendre comment et sous quel prétexte il pourrait s’enfuir du pays – voilà le « leader » qu’il est. Toute notre pitié va au peuple ukrainien, qui est contraint de traverser cette épreuve de par la stupidité de son dirigeant et de l’influence de l’empire du mensonge occidental mondial.
Mais le bien triomphe toujours du mal. Je suis fier d’avoir participé à l’événement historique qui a mis fin aux souffrances de la population civile du Donbass grâce à l’opération spéciale annoncée par Vladimir Vladimirovitch Poutine.
Conformément à l’article 51 de la Charte des Nations unies « Sur le droit inaliénable de tout pays à la légitime défense individuelle et collective », les forces de libération russes sous le commandement du commandant suprême en chef des forces armées russes, Vladimir Vladimirovitch Poutine, sont entrées en LNR, en DPR et en Ukraine pour aider leurs jeunes frères à se défendre contre les envahisseurs nazis.
Je suis sincèrement fier que parmi les libérateurs du peuple opprimé du Donbass se trouvent aussi des personnes venant de la République tchétchène, qui ont déclaré leur volonté de s’unir pour défendre leur Patrie [la Russie].
Et aujourd’hui, lorsque nous parlons d’une opération spéciale visant à démilitariser et à dénazifier l’Ukraine, nous devons nous rappeler que nous parlons de la sécurité du monde entier. Nous protégeons le monde contre le fascisme et le nationalisme qui se développent en Ukraine. Grâce aux mesures opportunes et efficaces prises par notre Commandant en chef suprême, la tragédie a été arrêtée. L’opération en Ukraine se déroule comme prévu, comme l’a déclaré le président Vladimir Poutine.
Je sens la défaite imminente du régime nazi de l’Ukraine. L’Ukraine se réengagera dans le statut de pays non aligné. L’Ukraine respectera le Mémorandum de Budapest. L’Ukraine reconnaîtra la souveraineté de la Russie sur la Crimée et l’indépendance des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk. Les autorités ukrainiennes apprendront qu’il est inacceptable de menacer avec des armes nucléaires sur ceux qui vous ont élevé et qui vous ont fait grandir. Je crois que très bientôt, le beau peuple ukrainien sera à nouveau libre. Très bientôt, l’Ukraine sera aussi multinationale qu’avant. Et mes hommes accompliront fièrement la mission la plus honorable – éliminer les vestiges et la force principale du régime de Bandera. Les régiments « Azov » et « Aydar » seront soit détruits, soit jugés par la population de Grozny. Et là, il vaut mieux qu’ils décident eux-mêmes du sort qui leur est le plus favorable. Comme vous pouvez le constater, ils n’ont pas de troisième option.
Nous sommes tous témoins de la façon dont les forces armées ukrainiennes et le « natsbat » (Bataillons nationalistes) qui a menacé de « prendre la Crimée » se sont révélés totalement inaptes au combat. Nous voyons l’OTAN faire au peuple ukrainien ce qu’elle a toujours fait – simplement trahir et se détourner [de leur sort]. Nous voyons la propagande ukrainienne hystériser le monde en disant que « la Russie a attaqué l’Ukraine », capitulant ainsi également dans la guerre de l’information. Posez-vous cette question : depuis 8 ans, vous bombardez des civils, tuant plus de 500 jeunes enfants, et vous prétendez que c’est la Russie qui fait cela. Mais ce n’est que lorsque le Puissant Char Russe est réellement aux frontières que vous avez crié pour de bon. Vous avez dévoilé vos mensonges de longue date au moment où vous avez compris que vous deviez assumer la responsabilité de vos paroles.
Les autorités ukrainiennes devraient accepter leur défaite et cesser d’utiliser la population, trompée, comme boucliers humains. Le camarade Zelensky devrait se rendre compte que l’aventure qu’il a déclenchée n’est en aucun cas favorable pour le peuple ukrainien. Contactez le Président de la Russie, admettez votre défaite. Ce serait la meilleure et la plus juste solution pour assurer la sécurité du peuple ukrainien.
Et si j’ai commencé mon article par une citation de notre commandant suprême en chef des forces armées russes, Vladimir Vladimirovitch Poutine, je le terminerai par les mots du libérateur du Peuple Tchétchène. « Que la justice prévale ! » – comme Akhmat-Khadji Kadyrov a dit un jour. Et la justice prévaudra obligatoirement !