Arnaud Benedetti : « La France doit tout faire pour libérer Boualem Sansal »
Arnaud Benedetti, animateur du comité de soutien à l’écrivain franco-algérien, réagit aux propos du président Tebboune dans l’Opinion.
Arnaud Benedetti exprime son indignation et son incompréhension face à la déclaration du président Tebboune, qui minimise la situation de Boualem Sansal en affirmant qu'il "n'est pas un problème algérien".
Pour lui, cette affirmation est une esquive politique qui ne répond pas à la réalité des faits : "Si Boualem Sansal n'est pas un problème algérien, pourquoi est-il toujours détenu sans aucune justification claire ?" s'insurge-t-il.
Il dénonce une "atteinte manifeste à la liberté d'expression" et appelle à une mobilisation immédiate.
Il insiste sur la nécessité pour la France d'agir avec fermeté et d'intensifier ses efforts diplomatiques pour obtenir la libération de l'écrivain. "Paris ne peut pas rester spectateur.
Boualem Sansal est un intellectuel de renom, une figure de la pensée critique dont la voix résonne bien au-delà de l'Algérie. Il est du devoir de la France d'user de tous les leviers diplomatiques à sa disposition pour obtenir sa libération", déclare Benedetti.
De son côté, le comité de soutien, présidé par Catherine Camus et Noëlle Lenoir, renforce son action en mobilisant la société civile et les institutions internationales.
"Nous avons déjà sollicité l'ONU, le Parlement européen, ainsi que plusieurs organisations de défense des droits de l'homme", précise Benedetti. Selon lui, il est crucial d'accroître la pression diplomatique et médiatique afin que l'Algérie ne puisse ignorer cette injustice.
Cette affaire rappelle d'autres détentions controversées en Algérie, notamment celles d'intellectuels et de journalistes accusés d'atteinte à l'ordre public ou à la sécurité nationale. Pour Benedetti, "il y a une volonté systématique de réduire au silence les voix critiques en Algérie, et cela ne peut être accepté par la communauté internationale".
Il exhorte les gouvernements et les organisations internationales à réagir vigoureusement pour défendre la liberté d'expression et les droits fondamentaux.
La mobilisation se poursuit avec l'organisation de rassemblements en France et ailleurs pour maintenir la pression sur les autorités algériennes.
"Nous ne cesserons notre action que lorsque Boualem Sansal retrouvera la liberté. C'est une question de principe et de justice", conclut Benedetti.